CELUI-CI EST MON FILS BIEN-AIMÉ, ÉCOUTEZ-LE
Nous avons pris la route qui mène à Pâques depuis le mercredi des cendres. Pendant quarante jours, nous marcherons dans le « désert » dans le but de vaincre le mal qui est en nous afin de célébrer comme il se doit la résurrection du Seigneur.
Sur ce chemin de Pâques, le Christ, à la suite de qui nous marchons, nous invite ce dimanche à monter avec lui sur la montagne de la transfiguration, le mont Thabor. Pourquoi ce rendez-vous sur une montagne et pas ailleurs ? Dans la Bible en effet, la montagne a toujours été le lieu de rencontre de l’homme avec Dieu.
Sur la montagne du Sinaï, Moïse rencontre Dieu et reçoit de lui la Table des Lois (Dt.34, 10). Sur la montagne de l’Horeb, Elie découvre la douceur de Dieu : un Dieu qui passe comme une brise légère, comme une voix d’un fin silence (1 Rois 19,12). Sur le mont Thabor, Jésus transfiguré nous révèle, comme un avant-goût, sa vraie identité : Le Messie annoncé qui vient accomplir la Loi et les prophètes ; le Messie souffrant, rejeté, mis à mort et ressuscité. Il nous confirme ainsi que sa passion et sa mort ne le mèneront pas à sa perte. Elles le conduiront à la gloire de la résurrection.
Contempler Jésus transfiguré en début de carême, n’est-ce pas reconnaître que le carême est un chemin qui doit nous conduire à la transfiguration, c’est-à-dire à la conversion, au changement de vie ?
Le secret pour y parvenir nous est dévoilé par la voix du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ». Efforçons-nous donc de nous rendre disponibles à l’écoute de la parole capable de transfigurer nos vies.