« Celui qui fait la volonté de Dieu, Celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

Les vacances nous ramèneront bientôt en famille. Pour des visites. Des retrouvailles. Des projets de toute sorte. De bons repas à la maison ou entre amis, et du temps heureux passé ensemble. Du temps pour se parler. Se connaître mieux.


Nous savons bien que le bonheur d’être ensemble nous échappe souvent. La Parole de Dieu nous montre aujourd’hui ce qui souvent nous empêche d’être heureux. Dans la première lecture, au livre de la Genèse, c’est un couple brisé que nous retrouvons. L’homme et la femme qui se perdent de vue. Ils se séparent même de leur Créateur. C’est la peur et l’éloignement qui les font se cacher. Et dans le récit de Saint Marc, dans l’Évangile, nous assistons à une démarche étrange de la part de la famille naturelle de Jésus. À le voir aller, ils se disent qu’il a perdu la tête, en parlant de Jésus. Et par la suite, ils viennent jusqu’à la maison où Jésus se trouve et, restant dehors, ils demandent à lui parler. Que lui veulent-ils ? Leur approche a plutôt l’air contrôleuse ou méfiante, comme s’ils n’avaient rien compris de lui.

L’histoire malheureuse du couple originel et la démarche des proches de Jésus qui frappent à la porte de la maison, nous sont peut-être racontées pour nous permettre de mesurer où nous en sommes nous-mêmes dans nos rapports des uns avec les autres, et avec le Christ.
Quelle famille formons-nous ? De quel bord sommes-nous ? Qu’est-ce qui nous tient le plus à cœur ? Qu’est-ce qui nous éloigne ou nous rapproche des nôtres et du Christ ?
La Parole de Dieu nous a mis en contact avec Adam et Ève et avec deux familles en Saint Marc pour nous dire comment parfois nous sommes et comment il ne faut pas être, pour apprendre enfin comment il nous faut être. 

Et dans l’Évangile nous apprenons que la vraie famille de Jésus, c’est celle dont les membres sont dociles à la Parole, eux qui font la volonté de Dieu en étant simplement là, avec le Seigneur, là pour l’entendre, l’accueillir, se tenir en sa présence. C’est cela faire la volonté de Dieu. Il s’en suivra pour nous une vie renouvelée dans la grâce de l’Évangile : vie d’amour et de justice, de tendresse et de miséricorde, de solidarité et de paix.

Où sommes-nous dans cette galerie évoquée par la parole de ce dimanche ? Sommes-nous des gens d’écoute, d’accueil, qui se laissent rassembler par le Fils. Au risque de passer – comme lui – pour des fous, pour des gens qui ont perdu la tête ?

Oh ! Seigneur, garde-nous tous unis.
Oh ! Seigneur, garde-nous pour la vie éternelle !

P. René Kokou TCHALAGASSOU