« Ecoute Israël »
Ce sont les premiers mots de la loi. Très souvent, on retient les commandements qui suivent en oubliant de prêter attention à ces deux mots clefs pour nous. Écoute ! Et non regarde ou goûte ou même, comprend, Israël. Non, « écoute » !
Ce mot est peut-être le plus important de toute la loi. Il n’est pas un commandement au sens d’un principe de conduite. Il ne s’agit pas non plus d’une injonction subjective, qui serait propre à chacun. Un mot que chacun pourrait interpréter comme il l’entend.
« Écoute » : c’est un appel qui fait surgir un vis-à-vis à Dieu. C’est un appel qui crée une histoire entre Dieu et moi, un appel qui crée une relation. On pourrait traduire « écoute » par « reconnaît ». Comme si Dieu nous disait : « Reconnais, René, que je suis ton Seigneur ». Alors on comprend que ce mot devient un acte de foi, une invitation à m’unir à Dieu. Un acte par lequel je peux adhérer à la réalité divine que me propose la loi.
Chers frères et sœurs, le drame de l’histoire a commencé lorsque notre écoute s’est détourné du Père aimant, dont la douce voix résonnait encore dans le cœur et l’âme, pour prêter allégeance à la voix du serpent à la saveur toxique du doute et de la méfiance. Aujourd’hui, avec Jésus uni à nous par son humanité, répondons sans crainte à cet appel de Dieu. Aussi fêterons-nous ce lundi 01 Novembre, « tous les saints ». Certains sont connus, d’autres sont inconnus et discrets. Par leurs choix, qui semblent souvent radicaux aux yeux du monde, ils ont mis en cohérence leur vie avec leur foi. Prenons le temps d’identifier ce qu’ils nous disent de Dieu et demandons la grâce avec eux de savoir chaque jour choisir le Christ.
Père René Tchalagassou