Il est vivant !
« Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. ». Tel est le sentiment des Apôtres au soir de Pâques, d’après S. Luc. On peut bien les comprendre ! Ils sont passés d’un extrême à l’autre. Le Vendredi saint fut un choc si grand !
Judas a livré le Maître, Pierre l’a renié. Seuls Marie et Jean étaient au pied de la Croix.
Et le soir de Pâques, voilà que Jésus se manifeste en personne. Le coeur des disciples est plein de joie, mais leur intelligence n’est pas encore conquise. Jésus doit convaincre leurs esprits en montrant qu’Il n’est pas un fantôme, et Il va même manger un morceau de poisson pour attester de la réalité de son Corps de gloire.
Et nous, y croyons nous ? Selon un sondage La Vie/ Opinion Way de 2012, 68 % des catholiques pratiquants croient à la Résurrection et le chiffre s’effondre à 18 % pour les non pratiquants. Ces chiffres appellent deux remarques.
D’abord il est étonnant d’être pratiquant sans croire à la Résurrection ! Car c’est le coeur de notre foi : « si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi. » (1 Co 15, 17).
Pour reprendre une phrase du Christianisme pour les nuls : « Si la résurrection n’est qu’une fiction, le Christianisme n’est alors
qu’une énorme dépense inutile de temps et d’énergie » !
Ensuite il est logique que les non pratiquants soient beaucoup moins
nombreux à adhérer à la Résurrection. Sans pratique régulière il n’y a pas de rencontre personnelle avec le Seigneur, le Credo devient une théorie lointaine et l’espérance en la résurrection n’est qu’une visée humaine.
En clair : sans la Résurrection, le Christ reste dans le passé, l’Évangile est une lettre morte, l’Église une hiérarchie humaine, la mission une propagande, et l’agir chrétien une morale d’esclaves. Mais avec la Résurrection, le Christ est tout proche, l’Évangile est puissance de vie, l’Église manifeste la communion trinitaire, la mission est une Pentecôte, et l’agir chrétien est divinisé.
Alors, osons nous y croire ?