LA ‘‘TRANSFORMATION’’ ULTIME DU MONDE
En ce dernier dimanche du temps ordinaire, Jésus donne un discours sur la fin des temps.
Ce qui est remarquable dans ce message, c’est qu’il ne donne aucune date. « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ». C’est pourquoi les chrétiens ne doivent pas se laisser induire en erreur par des spéculations sur la fin du monde ; cependant ils doivent veiller. Cette vigilance est différente de la crainte, la tension ou l’angoisse. Elle invite plutôt à se préoccuper de faire la volonté de Dieu et de témoigner de son amour au quotidien. Car l’attente de la venue du Fils de l’homme sur les nuées du ciel passe par une passion du monde.
« En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées ». C’est la création tout entière qui sera bouleversée. Le bouleversement cosmique que décrit ce passage est une image du retournement complet de la situation. Le message, c’est ‘‘Dieu aura le dernier mot’’. Le mal sera définitivement détruit, le monde entre dans une transformation. Toutes les puissances n’auront plus aucun pouvoir sur nous. C’est cela ‘‘la fin du monde’’ dont nous parle ce discours de Jésus. Alors, un nouveau monde s’ouvrira pour nous. Ainsi le dessein de Dieu parviendra à son terme en instituant à la fois ici-bas le jugement et le salut.
Avec Jésus, l’évènement décisif du temps est là. Les derniers temps sont simplement inaugurés. C’est la méditation de la résurrection qui ouvrira nos yeux et notre compréhension. D’où l’image du figuier : « dès que ses banches deviennent tendres et que sortent des feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte ». Ce sera le jour où on verra le Fils de l’homme ‘‘venant’’. Il s’agit du jour où nous verrons qu’il est à la fois ‘‘absent et présent’’. Le changement ne vient pas du fait qu’avant il ne venait pas et tout à coup, il vient, mais du fait qu’avant, nous ne le voyions pas venir et maintenant nous voyons qu’il est ‘‘venant’’. Il n’y pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir ; le Christ veut nous sauver. Et donc, nous sommes invités à un nouveau regard et d’acuité, afin de voir ce qui est vraiment. En tout instant, tournons-nous vers le Seigneur. C’est lui notre soutien et notre force.
Père Désiré ACHI