« Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »

Chers lecteurs, nous venons de fêter la nativité de Jésus dans la crèche de Bethléem avec sa famille c’est à dire son père Joseph, et sa mère Marie.
Ce dimanche la liturgie de l’Église fête la sainte famille ! Pour illustrer cette solennité les textes nous amènent 12 ans après la naissance du Christ.

La famille de Jésus comme chaque année se rend au pèlerinage à Jérusalem pour la fête de Pâque.
Sur le chemin de retour pour Nazareth, un incident va se produire : On a oublié Jésus !
Après trois jours de recherche, ses parents le retrouvent dans le temple de Jérusalem entrain d’enseigner.
Devant l’angoisse de ses parents le jeune adolescent qui s’affirme déjà en adulte répondra :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
Chers frères et sœurs en Christ, cette attitude de l’enfant Jésus correspond à première vue à une réponse d’adolescent qui fait sa crise, et qui mériterait peut-être d’être réprimandé par ses parents. Mais la suite nous montre autre chose.
En effet face à l’incompréhension, Joseph ne punit pas Jésus d’être parti sans prévenir. Et Marie se résout à méditer tous ces événements dans son cœur…
Si nous étions à la place de Joseph et Marie qu’elle aurait été notre réaction face à la réponse de Jésus ?
Il faut dire que cette incompréhension ressemble à s’y méprendre à celle de beaucoup de parents qui voient leurs enfants suivre leur propre voie, ou leur propre vocation, pour devenir des adultes. Durant cette période d’adolescence il peut y avoir au niveau familial, des prises d’initiatives du jeune « ado », des oppositions, ou même des ruptures qui suscitent l’incompréhension. La sainte famille de Jésus n’échappe pas à ce problème. Elle y fait face sans perdre pied. Les parents ne comprennent pas tout ce que Jésus leur raconte. Mais ils acceptent l’imprévu de Dieu. Ils gardent l’unité familiale.

« Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis. »
L’enfant Jésus de son côté, n’impose pas sa vocation première à ses parents terrestres.
En réalité l’un n’empêche pas l’autre. On peut honorer ses parents et bien servir Dieu. Cependant la priorité de notre vocation est sans doute manifesté ici comme celle d’être ,avec Notre Père qui es aux Cieux.
En ce dimanche de la sainte famille demandons au Seigneur de transformer nos familles non pas pour devenir des familles lisses et sans problèmes, mais pour devenir des familles qui donnent la priorité à la maison de Dieu.
Des familles qui encouragent leurs membres à avoir de belles vocations.
Des familles unies spirituellement qui gardent en eux le précieux témoignage que Jésus est le chemin de sainteté qui mène à Dieu Notre Père !
Amen.

Diacre Charles-Hervé
i9bet188bet