Noël : présence de Dieu
Notre Occident déchristianisé sait-il encore d’où vient Noël ? Si la crèche reste dans l’horizon culturel, il semble que cette fête se soit paganisée. Beaucoup de nos contemporains ne font plus le lien avec la venue du Christ dans notre histoire et voient dans l’Enfant
de la crèche un conte pour les enfants, trop beau pour être vrai. Or, « Noël n’est pas une fable pour les enfants, mais la réponse de Dieu au drame de l’humanité » (Benoît XVI).
La naissance de Jésus dit le projet de Dieu d’habiter au coeur de notre Monde.
Le Fils de Dieu est venu épouser les limites de notre condition
humaine. Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit rendu participant de la « nature divine » (2 P 1, 4). Tel est au fond le grand cadeau que nous apporte le Seigneur : partager Sa Vie en abondance !
La fête de Noël est une action de grâce pour ce Dieu qui se fait si proche. Jésus est l’Emmanuel, Dieu avec nous. Comment imaginer une proximité plus grande ? Et pourtant, combien d’hommes de notre temps
ignorent cette bonne nouvelle ! Que leur manque-t-il ?
Peut-être de s’agenouiller devant le mystère : accepter de ne pas tout comprendre, car l’intelligence est débordée. Bref, redevenir comme un enfant « car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. » (Mc 10, 14).
La fête de la Nativité ne peut se réduire à une messe plus importante que les autres, prise dans le tourbillon des cadeaux à préparer, du réveillon à partager et de la famille à accueillir ou à visiter ! Prenons le temps de la prière, du recueillement. Ne vivons pas Noël en surface, mais en profondeur. Au terme de notre longue préparation de quatre
semaines, gardons bien au coeur ce que chaque Dimanche de l’Avent nous a apporté, notamment à travers les Évangiles. Gardons bien allumées les quatre vertus que sont la Vigilance, la Conversion, l’Espérance et l’ouverture à la Présence de Dieu. Redécouvrons
avec joie la proximité déconcertante de Dieu dans le visage d’un nouveau-né.
A tous et à chacun je souhaite un Joyeux Noël !