Nous proclamons un messie crucifié !
Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’a fait sortir de la maison d’esclavage...
c’est ainsi que commence le texte connu sous le célèbre nom de décalogue.
Les dix paroles par lesquelles Le Seigneur offre à l’homme un chemin d’amitié et de communion avec lui et avec ses frères.
Faire de Dieu "la priorité des priorités vitales", en ces jours caractérisés par une multitude de propositions aussi alléchantes les unes que les autres, s’apparente à une véritable provocation. Comment arriver à se prosterner devant "un Dieu impuissant", lui -même victime du mal ? Comment renoncer à convoiter alors que nos rues sont remplies d’invités à posséder tout, tout suite, et sans négociation ? Comment ne pas être tenté d’édifier son propre système de valeurs où trônerait en maître la satisfaction de toutes mes quêtes les plus intimes, ainsi posées comme atteinte même
du bien ? du bonheur ?
En ce troisième dimanche de carême, Paul nous propose une autre logique.
Alors que nous cherchons des signes éclatants qui disent la supériorité de Dieu sur le mal et sur les forces de la mort et des ténèbres, nous n’avons pour nous que Jésus crucifié… Folie et faiblesse de Dieu. Alors que nous attendons encore un signe qui mettra fin à toutes les abominations dont nous sommes témoins et quelquefois complices, Jésus nous invite à aller au- delà des signes pour rechercher la surabondance de vie que Dieu nous offrira dans sa mort et sa résurrection. Oui Seigneur, je crois, mais je fais grandir ma foi et mon espérance.…