Préparez le chemin du Seigneur

Voici une semaine que nous nous sommes engagés sur la route de Bethléem. Ce dimanche nous sommes invités à faire quelques pas de plus sur cette route. D’après les lectures proposées pour la liturgie dominicale, les pas sont ceux de la conversion.

On peut en déduire que notre route mène moins d’un lieu à un autre que d’une vie à une autre : le passage d’une vie de foi superficielle à une vie de foi profonde. Notre route n’est pas non plus horizontale mais plutôt verticale car “ ce que nous attendons c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle ”.

Cette route serpente à travers notre histoire personnelle. C’est pourquoi nous devons contribuer à sa construction : “Préparez le chemin du Seigneur” nous lance Isaïe. Jean Le Baptiste est un bon exemple de cette marche laborieuse car il nous montre “ quels hommes nous devons être ”. Cet homme dont la silhouette noble et austère, se profile au seuil de nos Avents liturgiques nous invite, pour construire nos routes, à lire les événements avec les yeux de la foi, à vivre avec sobriété, à reconnaître nos fragilités c’est-à-dire nos désobéissances à Dieu (le péché) et à être à l’écoute de la Parole de Dieu.

Sans quitter nos situations sociales le Baptiste invite fortement chacun à produire les fruits de la conversion, c’est-à dire à vivre les exigences divines dans son métier, dans sa fonction, dans son état de vie. C’est ainsi qu’on passera de petits voyageurs à grands voyageurs. Le grand voyageur n’étant pas, ici, celui qui a fait le plus de trajets mais celui dont le trajet, la conversion, représente quelque chose de grand, le labeur de chaque instant, de tout instant, de toute la vie. Il sentira ainsi monter en lui la joie de Noël, de l’avènement “ de la terre nouvelle ” incluse dans “ le ciel nouveau ” et où “ régnera la justice…et la paix ”.

Bon dimanche et bonne semaine à tous !
Père Rodrigue Komivi ABOTSI