c’est le Carême.

Pendant quarante jours, nous allons vivre un temps de grâce et de conversion : c’est le Carême.

Frères et sœurs en Christ,

Pendant quarante jours, nous allons vivre un temps de grâce et de conversion : c’est le Carême.

L’Église nous offre chaque année cet entrainement spirituel qui dure 40 jours pour libérer ces puissances de vie qui sont en nous, comme un trésor, contre toutes ces tentations du mal qui souvent nous font tomber. Ce temps liturgique en effet, est une préparation à l’événement source de notre Salut : la mort de l’homme ancien, l’Adam et l’Eve désobéissants (cf. Genèse 3) par la mort de Jésus en Croix et la naissance de l’homme nouveau, l’homme et la femme créés à l’image de Dieu (cf. Genèse 1,27) par la résurrection du Fils, « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1,18).
Le carême, c’est un temps où nous devons rechercher plus intensément que d’habitude cette communion avec le Père et le Fils dans l’Esprit. Jésus a donné à ses disciples des pistes pour que cette recherche soit fructueuse. Trois d’entre elles sont soulignées : l’aumône, la prière et le jeûne

1/- L’aumône/ le partage : C’est le lien de la communion avec les autres, de toutes nos amitiés, de nos communautés, là où nous sommes appelés à vivre ensemble la charité fraternelle. C’est le carburant de l’entraide, l’évangélisation, la compassion, l’humanitaire…
2/- La prière : Elle est le lien de notre union à Dieu. Il faut prendre du temps pour la goûter dans notre âme. Je pense aussi aux sacrements (surtout la confession) qui sont là pour nous « re-brancher » sur Dieu. Dans le secteur pastoral, plusieurs occasions sont offertes et
sont à saisir pour vivre ce moment de réconciliation avec Dieu, avec le prochain et avec soi (voire les indications sur le flyers du temps de carême à Pâques)
3/- Le jeûne : C’est ; le lien de notre union à nous-même. Pour nous redécouvrir, si nous sommes capables avec la grâce de Dieu de nous priver de ce qui nous encombre : les nourritures inutiles, les images négatives, les paroles de critique… qui nous empêchent d’aimer et nous aimer nous-même. Cela nous conduira à nous retrouver avec le Seigneur dans notre cœur.
À ces trois voies vers la communion, Jésus ajoute une condition, la gratuité :
l’aumône /partage, doit être discret, la prière doit être personnelle et le jeûne, secret. Toute personne qui entourerait ces gestes d’une grande publicité manquerait son objectif de faire la volonté de Dieu ; en montrant ostensiblement ses œuvres personnelles, une telle personne s’exhiberait elle-même, mais elle défigurerait l’action de Dieu. Mais attention ! Il ne faudrait pas aussi que ces conseils de discrétion nous servent d’excuses pour ne rien faire du tout, ni aumône, ni prière, ni jeûne.

Pour finir, je souhaiterais attirer votre attention sur la méditation des saintes scènes de la passion du Christ (Chemin de Croix en l’adaptant à notre vie de tous les jours). C’est une très belle prière qui nous aidera à aussi vaincre les tentations.

A ce propos, Saint Jean-Paul II écrivait ceci :

« Arrêtons-nous devant le Fils de Dieu qui meurt pour nous libérer de nos péchés et pour nous redonner la vie. De la Croix du Christ une lumière d’une extraordinaire clarté passe dans l’intelligence des hommes : la sagesse de Dieu nous est donnée et elle nous manifeste le sens le plus élevé de notre existence car Celui qui est attaché à ce bois est « la vraie lumière qui illumine chaque homme qui vient en ce monde ».
Notre volonté reçoit de la Croix une nouvelle joie et une nouvelle force qui nous permet de cheminer « en vivant selon la vérité dans la charité ». La Croix est le livre vivant où nous apprenons définitivement qui nous sommes et comment nous devons agir. Ce livre est toujours ouvert devant nous.
Lisez, savourez cette nouvelle sagesse et réfléchissez sur elle. Regardez aussi Marie très sainte, debout près de la Croix de Jésus où elle nous a été donnée comme Mère : elle est notre espérance et le siège de la vraie sagesse. [...] »

Fructueux temps du carême
P. René TCHALAGASSOU